Un entretien avec l'artiste des déchets Toon Eerdekens
faire quelque chose que peu de gens font, parce qu'il est nécessaire de le faire. Parce que tu sens que c'est la seule bonne option.. Nous voulons parler à ces personnes ! Toon Eerdekens est l'un d'entre eux : un homme qui, depuis 15 ans, est sur les barricades pour le problème du plastique auquel nous sommes confrontés.
Toon, Quand as-tu pris conscience que le plastique était un tel problème ?
Le déclic pour moi s'est produit en 1976. Puis, pour la première fois, j'ai vu les bouteilles en plastique qui flottaient dans l'eau. Je suis un plongeur passionné et cet été-là, j'étais à Palinuro, en Italie. On peut y plonger magnifiquement, mais soudain, il y avait ces déchets. Je me souviens de ces bouteilles comme si c'était hier.
Tu es un artiste plastique maintenant. Tu peux m'expliquer ?
Je ne pouvais (et ne peux) plus supporter l'utilisation et l'abus de plastique. Je place temporairement le plastique dans un arbre pour qu'il ne se déverse pas dans la mer. Je fais ça en attachant des déchets ensemble et en les jetant dans l'arbre. Quand les feuilles tombent en hiver, on peut voir le plastique qui pend.
Pourquoi accrocher du plastique dans les arbres ?
Cet arbre est un message visuel en faveur de la consigne, qui permet d'éviter d'un seul coup toutes ces bouteilles et canettes inutiles. C'est pourquoi je les appelle "arbres de consigne". Mon objectif est de sensibiliser les gens. Les réponses sont positives et négatives, je le comprends. Mais il faut bien choquer quelque part pour faire passer le message. Ça a commencé petit, dans le Limbourg, mais maintenant je le fais partout où je vais. Mon arbre au covoiturage à Houthalen, 50 000 personnes y passent chaque jour. C'est plus de personnes que la Mona Lisa !
Pourquoi les déchets plastiques sont-ils un problème ?
Parce qu'ils ne se décomposent pas. Des millions de tonnes de déchets sont éparpillés chaque année. Ça s'envole, ça s'écoule. Mais ils ne périssent pas. L'un dit 400 ans, l'autre dit 1000 ans. Ce qu'ils jettent sur le bord de la route maintenant, ça va rester jusqu'à 2420 au plus tôt. Et cela n'en finit pas de s'accumuler, n'est-ce pas absurde ?
Source: Focus op Hasselt
Qui t'inspire pour continuer ?
Dirk Groot, le 'zwerfinator', originaire des Pays-Bas, fait de grandes choses. Avec de nombreux magasins, il a conclu un accord selon lequel ils ne vendront plus de ballons d'eau ou de confettis en plastique. Nous avons besoin de solutions structurelles comme celle-là ! Surtout pour quelque chose comme le carnaval. Les enfants apprennent ce que sont les déchets, qu'ils ne sont pas acceptés, et ils les nettoient même à l'école. Mais pendant le carnaval des enfants, ils voient comment les adultes jettent sans gêne les déchets et le plastique...
Personne ne peut défendre la diffusion incontrôlée de plastique en 2020 ? Il y a tellement d'alternatives !
Source: Het Belang van Limburg
Alors, comment résoudre structurellement le problème des déchets plastiques ?
Des consignations pour commencer, cela résoud 40%-50% de la litière. En plus, cela est aussi mentionné dans l'accord de coalition de notre gouvernement fédéral.
Ensuite, nous nous occuperons de l'emballage. Plus d'emballages superflus. Si j'achète un stylo en plastique, il est toujours emballé dans du plastique. Si on s'en débarasse de ça, on gagnera encore 20%. Et puis nous en arrivons aux plastiques jetables, comme les ballons d'eau ou les granulés abrasifs dans les produits cosmétiques par exemple.
Ces trois choses simples et nous y sommes presque ! Nous lançons ici un appel chaleureux aux entreprises et aux gouvernements. Tu ne peux pas choisir le côté de la route sur lequel tu conduis, alors nous devrions faire la même chose avec le plastique. Il y aura des accidents beaucoup plus graves.
Plus d'informations ? Tu peux lire et regarder plus d'informations sur le plastique ici :
Plastic soup foundation (site web)
Le zwerfinator sur Facebook
Un épisode de Netflix 'a plastic ocean’
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